Les orientales
Javert se noie dans la Seine à Paris dans une nuit extrêmement sombre.
Le texte insiste fortement sur le fait que l'action se déroule dans une nuit sombre par la répétition régulière du champs lexical de l'invisible: "Tout était noir" et "On ne distinguait rien" ligne 1, "...on ne voyait pas.." ligne 2, "indistinct" ligne 6, "On ne voyait rien" ligne 9, "sombre" ligne 12, "ombre" ligne 13, "ténèbres" ligne 15 et 19, "l'invisible" ligne 15, "noir" ligne 17, "ombre" et "obscure" ligne 20.
De plus Hugo clarifie au lecteur l'impossibilité de voir quelque chose en décrivant les impressions des autres sens qu'il propose explicitement comme alternative à la vue. L 'ouï: "On entendait un bruit d'écume; mais on ne voyait pas..." lignes 1 à 2 , la sensation: "On ne voyait rien, mais on sentait la froideur hostile de l'eau..." ligne 9 , l'odorat: "On ne voyait rien, mais on sentait (...) l'odeur fade des pierres mouillées." lignes 9 à 10.
En effet l'inspecteur Javert se rapproche tout au long de l'extrait de la décision de suicide et se noie finalement. Par l'emploi du pronom "on" et de l'imparfait Hugo décrit ce que voit Javert. Il l'emploi pour ne pas alourdir le texte avec des formules comme Javert voit/pense. Cette vision d'abord objective devient au long du texte de plus en plus subjective: on passe de formules très objectives comme "On ne distinguait rien." ligne 1, "..on ne voyait pas..." ligne 2, "On ne voyait rien ,..." ligne 9 à une vu très subjective de la nuit "ténèbres" ligne 15 et 19 . Ce développement illustre le procès mental de Javert vers la mort. En plus le processus de l'hésitation de Javert est exprimé aussi