Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest se trouvent séparées par les divisions idéologiques et politiques de la guerre froide. Confrontés, entre 1945 et 1949, à l’urgence de la reconstruction économique, les pays d’Europe occidentale et leurs alliés d’Amérique du Nord qui, conformément aux engagements pris pendant la guerre, avaient réduit leurs effectifs et moyens militaires, constataient avec une inquiétude croissante que l’Union soviétique entendait conserver toute la puissance de ses forces armées.
De 1947 à 1949 la politique d’expansion territoriale de l’URSS qui menace directement l’Europe occidentale aboutit dès 1948 à un projet anglais canadien et américain de défense mutuelle. Ce dernier donne lieu un an plus tard au traité de l’Atlantique Nord, le 4 avril 1949, signés par douze membres fondateurs : la Belgique, le Canada, le Danemark, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Il s’agit alors de forger et d’opposer au communisme une organisation internationale, idéologique et politique. Elle doit permettre d’une part, de défendre les valeurs démocratiques et culturelles occidentales et, d’autre part, de protéger militairement l’Europe occidentale.
Depuis sa création, le (NATO) ou Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a changé plusieurs fois de siège. Elle s’est ainsi établie à Londres de 1949 à 1952, puis à Paris de 1952 à 1967, et enfin, à Bruxelles depuis