Les partis politiques
Pour Max Weber dans Le Savant et le Politique, «les partis politiques sont les enfants de la démocratie et du suffrage universel». Or, selon l’étymologie, les partis politiques tirent leur origine du vieux français «partir», qui signifie diviser et désignait à l’origine des formations militaires. Il est donc manifeste que les partis politiques sont étymologiquement connotés de manière négative, ipso facto en opposition à la conception de Weber. Nonobstant cela sont-ils pour autant nuisible à la démocratie ? Réside dans la Constitution du 4 octobre 1958 l'article 4 ayant trait aux partis politiques. Il dispose que ceux-ci «concourent à l'expression du suffrage», «se forment et exercent leur activité librement» et «doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie». La Constitution ne définit donc pas les partis politiques. Mais alors, qu'est-ce qu'un parti politique dans son acceptation contemporaine ? Les partis politiques ont le statut d'associations régies par la loi du 1er juillet 1901, ils ont pour objectif d’exercer le pouvoir ou au moins d’y participer. Ils participent à l'animation de la vie politique en ayant un rôle d'intermédiaire entre le peuple et le pouvoir. Le pluralisme et la mise en concurrence de différentes formations politiques sont un des fondements de la démocratie et de la liberté d’opinion. Cependant ce pluralisme à longtemps été victime d'iniquité car les représentants des détenteurs de la souveraineté nationale étaient sensés vivre des seuls contributions de leurs militants. En réalité les partis recevaient des «dons» de la part des entreprises ce qui correspondait à des abus de biens sociaux - très inégaux selon l'importance du part i- qui inféraient une inégalité en terme de capacité. Cette vacuité légale devait et allait être corrigée. La loi du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique institue le principe de financement public des partis mais le