Les pas perdu

281 mots 2 pages
- la volonté de voir la ville a précédé les moyens de la satisfaire ; l'œil fictif créa le panorama et les dieux, c’est-à-dire le pouvoir omni-régardant. l'œil totalisant imaginé par les peintres d’antan survit dans nos réalisations ;

- c’est « en bas » au contraire (down), à partir des seuils où cesse la visibilité, que vivent les pratiquants ordinaires de la ville ; ils écrivent un texte sans pouvoir le lire – comme si un aveuglement caractérisait les pratiques organisatrices de la ville habitée ;

- depuis le XVI-ème siècle on assiste à la transformation du fait urbain en concept de ville. L’alliance de la ville et du concept jamais ne les identifie mais elle joue de leur progressive symbiose : planifier la ville, c’est à la fois penser la pluralité même du réel et donner effectivité à cette pensée du pluriel ; c’est savoir et pouvoir articuler.

La « ville » instaurée par le discours utopique et urbanistique est définie par la possibilité d’une triple opération :
1) la production d’un espace propre ;
2) la substitution d’un non-temps, ou d’un système synchronique, aux résistances insaisissables et têtues des traditions ;
3) la création d’un sujet universel et anonyme qui est la ville même.

- l’histoire en commence au ras du sol, avec des pas. Ils sont le nombre, mais un nombre qui ne fait pas série… Les jeux de pas sont façonnages d’espaces. Ils trament les lieux ; - l’acte de marcher est au système urbain ce que l’énonciation (le speech act) est à la langue ou aux énoncés proférés. Il a une triple fonction « énonciative » :
- c’est un procès d’appropriation du système topographique par le piéton ;
- c’est une réalisation spatiale du lieu ;
- il implique des relations entre des positions différenciées

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