« Les pas » Paul VALERY, Charmes, 1922

 D’emblée nous pouvons remarquer que ce poème représente l’attente de l’être aimé, nous allons aborder ce thème tout d’abord par l’avancée de cet être vers le poète puis démontrer que cet être est bien la personne que ce dernier aime.
 Tout d’abord, les adverbes qualifiant les pas : « Saintement, lentement » (v.2) donne une sonorité douce à l’avancée de l’inconnu en prolongeant l’avancée de ses pas par la longueur de ces mots et par leur sens. « Vers le lit de ma vigilance » (v.3) le verbe de cette phrase donne une direction aux pas, ce qui nous permet d’imaginer l’avancée de ceux-ci. Par une allitération en s,f tout au long de la première strophe : « enfant » (v.1) ; « silence » (v.1) ; « saintement » (v.2) « placés » (v.2) « vigilance » (v.3) « procèdent » (v.4), nous laisse penser à une représentation de l’avancée des pas. Le poète nous apporte aussi la silhouette de cette personne tant attendu : « Personne pure, ombre divine » (v.5) qui nous permet alors de l’imaginer, belle et gracieuse, ce qui ajoute donc une connotation positive de la part du poète envers cette personne. 

 En effet, nous pouvons imaginer que ces connotations ne sont pas dues au hasard, et remarquer que le poète utilise le champs lexical de la douceur, de la tendresse, lorsqu’il qualifie les actes produit par la personne : « silence » (v.1) ; « saintement, lentement » (v.2) ; « muets » (v.4) ; « apaiser » (v.10) ; « tendre » (v.13) ; « douceur » (v.13), ce qui nous laisse croire que la personne dont il parle l’apaise, le fait se sentir bien, que quoi qu’elle fasse rien ne déplaît au poète, comme par exemple lorsque le poète lui dit « Ne hâte pas cet acte tendre » (v.13) il apporte une connotation positive de « cet acte » par l’adjectif « tendre », ce qui nous laisse imaginer qu’il a envie de se faire embrasser par cette personne mais ne veut pas perdre la « tendresse » de cet acte en allant trop rapidement ce qui nous laisse évaluer