Les perdrix commentaire composé

1888 mots 8 pages
I. INTRODUCTION. Les Perdrix ou Dit des Perdrix, fabliau anonyme du XIIIe siècle. Le fabliau est un terme originaire de Picardie, lui-même issu du latin fabula, et signifie littéralement « petit récit ». Par conséquent, c'est le nom qu'on donne dans la littérature française du Moyen Âge, du XIIe au XIVe siècle, à de petites histoires en vers simples et amusantes, et c’est d’ailleurs un genre littéraire qui est très cultivé à cette époque-là. Cette sorte de poésie consiste dans un récit simple et naïf pour être compris de tous, où l’intrigue de l’histoire est généralement plaisante et parfois dramatique et, sous une forme rudimentaire, elle présente, d’une part, peu de personnages, protagonistes auxquels il est facile de s’identifier, en montrant sans complaisance les défauts humains et en tournant en ridicule ceux qui le méritent et, d’autre part, une action rapide qui se déroule dans un espace et dans un temps limité. Le but du fabliau est de distraire, d'amuser, d'instruire et de faire rire les auditeurs et les lecteurs, généralement sans instruction, c’est pourquoi, chez les fabliaux, les éléments essentiels sont la satire et la morale. Cependant, celles-ci ne présentent pas une relation étroite avec le récit et n'en constituent pas la cible. Elles peuvent d'ailleurs faire défaut sans porter préjudice au sujet du récit, et souvent même en vient à le contredire. En revanche, c'est son esprit laïc un progrès immense par rapport à l'idéal médiéval de l'ascétisme. Même si l'esprit n'apparaît que dans sa manifestation la plus inférieure, la ruse, c'est un progrès considérable dans une époque qui ne lui attache aucune importance et lui dénie la possibilité de percer les secrets de la nature. Le résultat c’est un genre, tout entier, nettement marqué par le naturalisme qui se retrouve dans le choix des sujets, une grande partie étant empruntée à la réalité quotidienne de la petite bourgeoisie, ce qui les rend accessibles et très populaires et

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