Les pictes
On trouve dans les textes, indifféremment PICTES PICTII PICTONS PICTONES PICTAVES PICTAUII. JM Dufour -in L’ANCIEN POITOU-, voit entre Pictes et Pictons le singulier et le pluriel : "Pictes ou Pictons, le monosyllabe -on est purement et simplement un ancien pluriel, tantôt employé, tantôt omis". Pict[e] viendrait étymologiquement de peindre ou de "tatouer". Les Pictes seraient donc "les Tatoués" au regard de leurs habitudes à se peindre ou se tatouer le corps pour effrayer leurs ennemis.
Les Pictes forment une peuplade celte appartenant à la grande Confédération Celtique, qui regroupe tous les peuples de la Seine à la Garonne.
La tribu picte est une des plus puissantes tribus de la Gaule et son territoire est très vaste. Il s'étend de la Loire au nord, au Massif-Central à l'est, à la Charente au sud, puis remonte par le golfe des Pictons, jusqu'à l'Océan Atlantique. Le port picte est Ratatium (Rezé) et l'oppidum principal est Lemonum (Poitiers).
La nation picte selon la structure celtique en place, regroupait derrière elle de nombreux "clients" supposés (dans le sens de protégés), comme les Agnanutes, Ambiliates et les Agésinates. Par la suite, la nation picte s'associera avec les Santones et formeront ensemble une puissante fédération, dont l'objectif était le contrôle du commerce vers les îles Britanniques à partir des estuaires de la Loire et de la Gironde.
Les Santones étaient certainement "clients" des Pictes, ils utilisent le symbole de la nation picte[->0], la main ouverte, sur leurs monnaies. A moins que la main ouverte soit justement le symbole de l'union picto-santone.
Le contrôle du commerce britannique a du être effectif pendant quelques années, avec la Confédération Armoricaine, puisque nous trouvons sur les monnaies pictes et les monnaies namnètes, les symboles des deux nations associés. Les droits de passage ou la prise en charge de ce trafic par les Pictes et leurs alliés, devaient leur assurer la puissance financière et