Les pieges de l’exclusion
Dans la revue Lien social et politique ayant comme thème « Les pièges de l’exclusion », Robert Castel tire l’attention à l’amalgame du terme « exclusion » peut engendrer.
Castel suggère certains éléments pour mieux cerner les caractéristiques de l’exclusion à proprement parler et ce dans le but de contrôler les usages légitimes du terme d’exclusion lors de l’analyse des risques et les fractures sociales.
Tout d’abord, Castel critique la conception populaire du concept de l’exclusion, en effet le terme exclusion s’est imposé comme un mot-valise pour décliner toutes les variétés de la misère du monde :le chômeur de longue durée, le jeune de banlieue, le SDF,etc. Parler en terme d’exclusion consiste à plaquer une qualification purement négative. Castel dégage les caractéristiques de l’exclusion à proprement parler pour permettre un usage contrôlé de la notion. Pour ce faire, il recourt aux siècles derniers pour établir une comparaison entre les siècles. Cela lui permet d’effectuer une rupture épistémologique mieux voir notre époque.
Dans sa rupture épistémologique, l’auteur nous met en garde de se méfier l’hétérogénéité des ses usages.
Le mot « exclusion »nomme une foule de situations différentes tout en gommant la spécificité de chacune.
Castel compare la sociologie de l’exclusion à l’ancienne théologie négative qui s’est épuisée à dire ce que Dieu n’était pas. Pour Castel, les traits constitutifs essentiels de situation d’exclusion ne se trouvent pas dans ces situations elles-mêmes.
Parler d’exclusion conduit à autonomiser des situations limites qui ne prennent sens que si on les replace dans un processus. L’exclusion se donne pour état de tous ceux qui se trouvent placés en dehors des circuits vivants des échanges sociaux.
Castel insiste que la tâche de la sociologie consiste précisément à analyser les facteurs qui précèdent l’exclusion pour prendre la mesure des risques de fracture sociale. Par exemple,