Les pièges de l'exclusion de robert castel
« Notion très familière de nos jours parce qu’au cœur des interrogations des politiques, des analystes et des décideurs, l’exclusion n’a pas de définition unique et surtout elle a évolué au cours de ces deux derniers siècles. D’abord liée au XIX° siècle au paupérisme, elle est actuellement associée aux notions de précarité, d’inégalité et de justice. Aujourd’hui considérée comme le stade suivant la précarité elle est le stade extrême de l’inégalité. » Il faut ne faut donc pas nommer exclusion n’importe quel dysfonctionnement social mais bien utiliser le terme approprié à chaque situation. Lorsqu’on parle d’exclusion, il faut replacer chaque situation dans son contexte. On peut ainsi comprendre le phénomène et voir qu’il fait partie de tout un processus bien plus profond que ce que le terme exclusion définit. On peut aussi définir l’exclusion comme une dégradation sociale par rapport à une position antérieure. L’ « exclus » est en fait un désaffilié dont la trajectoire est faite d’une série de décrochages par rapport à des états d’équilibres antérieurs plus ou moins stables, ou instables. Le manque d’appartenance correspond souvent à l’exclusion sociale. Souvent les personnes qui sont socialement exclues ont tendance à avoir des expériences amoindries dans leurs vies. Les changements économiques et sociaux sont les principales causes de l’exclusion. Certaines études montrent que l’exclusion sociale est quelque chose qui en quelque sorte se transmet de génération en génération. On a constaté que des enfants qui naissent dans une famille pauvre ont tendance à reproduire le même schéma que leurs parents, et ils ont donc tendance a rester exclus. Lorsque nous sommes en situation d’exclusion, il faut essayer de voir plus loin afin de s’en sortir. Les personnes qui ne sont pas concernées par