Les pratiques commerciales déloyales
Début des années 2000, un constat s'impose : le marché unique existe, l'euro arrive et pourtant, trop souvent, le marché de l'entreprise ou du consommateur est encore national.
Pourquoi hésiter à acheter son réfrigérateur en Espagne lorsqu'on est un consommateur français ? Principalement, par peur d'une garantie ou d'un service après-vente insuffisants. Pourquoi renoncer à la commercialisation de ses produits en Grèce lorsqu'on est une PME italienne ? Très souvent, parce que pour vendre, il faut d'abord promouvoir. Et comment connaître les règles appliquées là-bas si ce n'est en consultant sur place, en engageant des coûts supplémentaires.
La solution : un droit unique, fixant une norme commune pour tous les pays de l'Union européenne, une harmonisation maximale applicable aux relations BtoC. C'est la vocation de la directive sur les pratiques commerciales déloyales du 11 mai 2005.
En effet, l’objectif de le directive est de contribuer au bon fonctionnement du marché intérieur et d’assurer un niveau élevé de protection des consommateurs en rapprochant les dispositions législatives, réglementaires et administratives des Etats membres relatives aux pratiques commerciales déloyales qui portent atteintes aux intérêts économiques des consommateurs (art 1er ).
L’article 2 de cette directive donne une définition extrêmement large des pratiques commerciales des entreprises vis à vis des consommateurs, à savoir tout action, omission, conduite, démarche ou communication commerciale, y compris la publicité et le marketing, de la part d’un professionnel, en relation direct avec la promotion, la vente ou la fourniture d’un produit aux consommateurs. La directive contient une norme génériques, interdisant d’une manière générale les pratiques déloyales, deux normes spécifiques interdisant respectivement les pratiques commerciales trompeuse et les pratiques commerciales agressives, et enfin, en annexe, une liste exhaustive (limitative) des