Les prenoms chez benvenistes
Benveniste a classé les tiroirs verbaux selon qu'ils étaient utilisés plutôt dans le récit ou plutôt par le discours. Par exemple, le passé composé marque un engagement du locuteur, au contraire du passé simple.
Certains mots, dans la mesure où ils font référence à la situation d'énonciation, impliquent le locuteur : ce sont les déictiques (ici, maintenant, la veille, je, tu). Le passé composé, dans son usage habituel, fait référence à la situation d'énonciation, contrairement au passé simple, qui en est coupé. Le passé simple est donc un temps du récit, et le passé composé un temps du discours. Il est à ce propos remarquable qu'on n'utilise presque jamais le passé simple à l'oral, où l'on fait forcément constamment référence à la situation d'énonciation ; l'écrit permet une distance avec cette dernière, d'où l'importance alors du passé simple.
En grammaire traditionnelle, on appelle discours un ensemble de mots étudiable. Il existe, selon Jean-Michel Adam, cinq types de discours : narratif, descriptif, explicatif, argumentatif et dialogal. Jean-Paul Desgoutte
2. Le discours et le récit
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Le langage s’enracine simultanément dans le réel, l’imaginaire et le symbolique. Outil de communication, il participe de l’action de l’homme sur le monde, support de représentation, il ouvre l’accès à une autre scène, métaphorique, et à un univers logique, symbolique, dont la nécessité échappe aux contraintes spatio-temporelles qui régissent le réel.
L’opposition entre histoire et discours (ou encore récit et discours) a été introduite par Emile Benveniste, sur la base d’une analyse des systèmes du temps du verbe en français.
«Les temps d’un verbe français ne s’emploient pas comme les membres d’un système unique, ils se distribuent en deux systèmes distincts et