Définitions Croire : Le verbe vient du latin « credere », qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui. Définition des termes du sujet Les raisons, ce sont les fondements, les choses qui font que, d'une manière rationnelle, on choisit telle ou telle position sur une question, telle ou telle voie. Alors, l'idée de « raisons » s'oppose à l'idée de « croire », puisque croire, c'est précisément adhérer à une chose sans fonder en raison cette adhésion, c'est-à-dire en remplaçant la justification rationnelle par la justification irrationnelle que procure la foi. Mais les raisons, ce sont aussi, plus largement, les causes, qui, elles, peuvent ne pas être rationnelles. La question est donc double : comment expliquer que les gens croient, et comment expliquer rationnellement que l'on puisse avoir recours à la croyance plutôt qu'à la raison ? Ce sujet ressemble donc à un oxymore : et c'est la contradiction même qu'il renferme qu'il faudra interroger. Il s'agit donc d'éprouver la pertinence de cette expression, pour définir à quelles conditions elle peut être valide, ou éventuellement la nuancer ou la remettre totalement en cause. Pourquoi les hommes croient-ils ? (que ce soit à un dieu dans un cadre religieux, ou simplement au fait que telle personne est sympathique - il y a des niveaux très différents de croyances) La croyance est-elle à comprendre comme une forme de savoir d'une telle nature qu'il est impossible de le faire passer par les voies de la raison ? (il y aurait alors l'idée que, par exemple, Dieu inspire la foi au croyant, et que la raison de croire est alors la volonté même de Dieu. Ce serait une perspective théologique). Ou bien, apprend-on à croire ? (nous héritons souvent des croyances de notre époque, de notre famille...) et alors la croyance serait une sorte de construction sociale, un ensemble de propositions