Les relations maitre valet
La Relation maître-valet est une convention du théâtre de comédie, utilisée par Molière, Marivaux, Beaumarchais, jusqu'à Brecht. Don Juan, Le mariage de Figaro, Le jeu de l'amour et du hasard, sont des pièces caractéristiques présentant le couple maître-valet. Le valet est un personnage indispensable à la comédie dans une idée d'infériorité sociale.
Le valet de comédie
• Il regroupe toutes les fonctions de tous les valets de la maison, c'est donc un symbole, une représentation du valet.
• Le valet n'est pas un esclave, il est rémunéré (de gages), mêmes si ceux-ci sont rarement perçus. En effet, le valet est logé, nourri, blanchi, et s'en contente.
Dans l’Antiquité :
Au XVIIe siècle :
C’est une relation de familiarité (le valet sert de confident, pour le maître c'est une espèce de double, de miroir, avec qui la discussion n'aura pas de conséquence).Le maître rabroue le valet (de coups), du fait de la familiarité qui existe entre eux, et malgré celle-ci. Cette relation n'est pas ressentie comme un problème de classes sociales au XVIIe siècle. Elle le sera à partir du XVIIIe siècle.
Exemples de valets[modifier]
Scapin (Les Fourberies de Scapin, Molière)[modifier]
• Conflit entre deux maîtres (le jeune et le vieux)
• Le valet et le jeune maître s'entendent contre le vieux maître qui demande au valet de surveiller le jeune maître.
• Occasion pour le valet de se venger, en amusant le spectateur mais de façon dénuée de revendications sociales. C'est une vengeance personnelle.
Dorine (Tartuffe, Molière)[modifier]
• Valet servant
• Elle défend sa jeune maîtresse, se moque du père, mais n'essaie pas de revendiquer pour elle-même.
• C'est un valet attaché à sa famille, qui use du solide bon sens populaire.
Sganarelle (Dom Juan, Molière)[modifier]
• Sganarelle est le seul valet de Molière non adjuvant.
• Il critique son maître, s'oppose à son raisonnement, mais c'est son maître qui gagne à chaque fois.