Les rites de passage
Initiation rituelle au Malawi, chez l'ethnie Yao.Un rite de passage est un rituel marquant le changement de statut social ou sexuel d'un individu, le plus généralement la puberté mais aussi pour d'autres évènements comme la naissance ou la ménopause. Le rituel se matérialise le plus souvent par une cérémonie ou des épreuves diverses. Le rite de passage se distingue du "rite initiatique" car il marque une étape dans la vie d'un individu, tandis que le "rite initiatique" marque l'incorporation d'un individu dans un groupe social ou religieux.
Les rites de passage permettent de lier l'individu au groupe, mais aussi de structurer la vie de l'individu en étapes précises qui permettent une perception apaisante de l'individu par rapport à sa temporalité et à sa mortalité.
Ce phénomène a donc un enjeu important pour l'individu, pour la relation entre l'individu et le groupe, et pour la cohésion du groupe dans son ensemble.
Étude[modifier]Le premier à étudier le phénomène est l’ethnologue-folkloriste Arnold van Gennep (Les Rites de Passage, 1909). D’autres théories furent développées dans les années 1960 par Mary Douglas et Victor Turner.
Selon Arnold van Gennep[réf. souhaitée], le rite de passage se déroule le plus souvent en trois étapes :
la séparation (l’individu est isolé du groupe) ; la marge appelée aussi phase de marginalisation, liminaire ou encore liminarité (moment où s’effectue l’efficacité du rituel, à l’écart du groupe, avec souvent des rites d'inversion) ; l’agrégation appelée aussi phase de réintégration ou postliminaire (retour dans le groupe).
Turner mettra pour sa part l’accent sur le fonctionnalisme des rites de passage en matière de cohésion sociale. En transformant les statuts sociaux de façon prédéfinie, les rites de passage permettent d’éviter les conflits (d’influence).
Les auteurs Geoffrey Miller, Ian Steward et Jack Cohen, indiquent aussi que les rites initiatiques servent également à détecter ceux