Les rouages de l'antisémitisme
Premièrement, la crise est le premier rouage de ce mécanisme de défense qu’adoptaient et qu’adoptent toujours les sociétés de ce monde. La crise est un temps de grand désordre et est aussi nommé le temps pré sacrificiel. Pour enclencher le mécanisme du bouc émissaire, il faut d’abords un trouble, quelque chose qui va déranger l’ordre établis. Au moyen-âge, les famines, les guerres et les épidémies étaient monnaie courante sur le vieux continent et comme il n’y avait ni filet social, ni système de santé adéquat, ces évènements étaient de véritables catastrophes. Ces hécatombes débouchaient bien souvent par un recours à la violence. Comme dans cette citation tiré du livre de Léon Poliakov; «En 1315, une terrible famine, la pire sans doute de son histoire, s’abattit sur l’Europe.», on fait état de la famine très éprouvante de 1314 à 1317 résultant de précipitations abondantes anti-moisson. Bien que la famine soit un effet secondaire de la guerre ou, comme dans cet extrait, le résultat de mauvaises conditions météorologiques, la croyance populaire était que la famine, ainsi que tout les autres maux qui pouvaient les toucher , étaient une punition de Dieu ou une fourberie de Satan. Alors, pour régler ce problème d’ordre divin, il fallait une solution divine, un sacrifice.
Deuxièmement, pour régler une crise, il fallait choisir une victime et la rendre responsable du désordre. Le choix du bouc émissaire était très important pour ramener