Ce texte est issu de l'ouvrage les règles de la méthode sociologique publié en 1885 par Emile Durkheim, considéré comme le père de la sociologie française. Il cherche dans cet ouvrage à fonder la sociologie comme une science nouvelle et à la différencier précisément des autres sciences humaines. Il définit ici ce qui constitue sont objet d'étude spécifique, les faits sociaux, et tente de déterminer leurs caractéristiques. Qu'est qu'un fait social et en en quoi il peut être intéressant d'étudier ce type de faits ? Nous répondrons à ces questions à travers 3 parties : la nature du fait social, ses implications pour les individus et ses conséquences sur la méthode sociologique.

Pour Durkheim, il faut considérer les phénomènes sociaux en eux-mêmes, détachés des sujets conscients qui se les représentent : « Quand je m’acquitte …. en dehors de moi et de mes actes » (l. 1 à 4). Ces phénomènes doivent donc être appréhendés comme des choses, c'est-a-dire de l’extérieur : « Alors même ,,,,, pas moi qui les ai faits » (l5-8). Ils sont extérieurs aux individus, ils leur préexistent et leur survivront : « Qu'on prenne … chacun d'eux » (l 20-22). Les faits sociaux ne se situent donc pas dans la sphère individuelle mais dans la sphère collective. Ils ne sont pas nés avec l'individu et ne mourront pas avec lui. Ils transcendent les individus et se caractérise, au-delà de leur extériorité, par leurs généralités. Ils doivent être suffisamment fréquent pour être définis comme régulier et suffisamment étendus pour être qualifiés de collectifs. Durkheim en donne des exemples : « le système... dans ma profession... » (l. 14 à 18). Ces différents types de faits sociaux existent sans que les membres de la société n'aient nécessairement conscience de leur existence et de leur autonomie. Les individus n'en ont pas forcément une compréhension immédiate, mais ils sont intériorisés par le biais de l'éducation. Ils ne résultent pas d'un choix individuel et ont donc un caractère