Les régisseurs du corps social Le corps maîtrisé un corps qui doit livrer chaque de ses parties à l'inspection d'une conscience. Le schéma corporel devient une image qui doit être prospectée minutieusement comme une figure totalement visualisable. Les normes ont trouvés un nouveau terrain : celui d'une intériorisation travaillée. Le corps devient social avec l'individu, et par conséquent malléable, au moment où la liberté d'action en fait le lieu d'exercice de sa présence en société. De ce fait, pour assurer son intégration dans le monde social, le corps répond à un codage synonyme de socialisation. On peut alors s'interroger sur le fonctionnement de ce corps social afin de mieux comprendre les régisseurs qui façonnent le corps au monde social. Pour nous aider à répondre à cette problématique nous avons recours à Georges Vigarello, historien et professeur dans un entretien publié dans le n°132 de la revue Sciences Humaines et Pierre Bourdieu, grand sociologue, dans un extrait de son livre La distinction. Critique sociale du jugement publié aux Editions de Minuit. De cela, on peut constater trois faits. L'intégration sociale passe par la pédagogie des normes du corps qui passe par exemple par l'acquisition de la bienséance. Dans ce monde sociale, se joue une hiérarchie sociale de part sa visibilité. Enfin, on peut observer l'édifice d'un corps idéal qui pose un véritable problème d'aliénation. Tout d'abord, le corps social répond à des normes imposées par la société. En effet, le contrôle de l'apparence physique du citoyen commence dans l'éducation des jeunes enfants. Ce dernier demande au corps de se rapprocher d'une perfection définie par la société. Il s'agit de demander aux enfants de répondre à un ensemble de règles qui coordonnent les conduites à tenir en public comme par exemple le fait de se tenir droit, de maintenir la tête haute, d'être propre, etc. Selon Georges Vigarello, ces règles existent déjà au Xve siècle. On retrouve principalement ces