les sefarades
Il est possible aussi de voir dans le mot « séfarade » un lien avec l’akkadien et surtout l’arabe safar (« voyage »), qu’on retrouve dans safari en swahili. En effet l’idée du perpétuel exil, du Juif errant, la nécessité de fuir sans cesse les persécutions peut avoir produit une appropriation patronymique du concept de voyage, d’errance (ce que ce mot signifie aussi en akkadien).
Au sens étroit, Sefarad qui, en hébreu, veut dire « Espagne », désigne ce pays et les Juifs originaires de cette région.
Une autre origine possible voudrait que le mot sfarad soit l'anagramme du mot pardes, avec une permutation du p et du s aboutissant à la racine trilitère spard, d'où sepharad, terme désignant ceux qui étudient le sod, littéralement la kabbale[réf. nécessaire].
Lato sensu, le terme désigna progressivement les communautés juives ayant adopté certaines formes rituelles propres aux Juifs d’Espagne et du Portugal. Ceux-ci, après les pogroms de 1391 et leur expulsion d’Espagne (1492) puis du Portugal (1496), se sont en effet répandus à travers le bassin méditerranéen (et dans une moindre mesure aux Pays-Bas, à Bordeaux et dans quelques autres points d’Europe du Nord-Est), influençant les populations juives locales. En Israël, le grand rabbin séfarade représente surtout les Juifs issus des anciens pays arabes, bien plus que ceux se réclamant d’une identité ibérique, désormais fortement