Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?
Les sens semblent être la fonction par laquelle nous percevons le monde. Ces sens nous permettent d’éprouver des sensations d’un certain ordre et en conséquence de percevoir les réalités matérielles. On peut aller au devant des ces réalités qui caractérisent le monde sans même avoir à nous déplacer, ou même à enquêter sur le monde qui nous entoure, mais bien à l’éprouver, à le sentir, à le voir, à l’écouter, à le gouter et le laisser nous inculquer les connaissances qu’il possède ; mais les sens sont-ils seuls à nous fournir nos connaissances ? Aussi y a-t-il d’autres procédés qui amènent à une opération discursive de la pensée ?
Les empiristes tel que Locke pense que « l’expérience : c’est là le fondement de toutes nos connaissances ; et c’est de là qu’elles tirent leur première origine. » (Locke)Mais si on pouvait tout vivre par expérience et connaître tout du monde qui nous entoure ce serait beaucoup trop éprouvant et long. Les livres, les images, les films sont alors un moyen rapide de s’instruire et de se cultiver autrement que par le vécu. Cela dit ces procédés ne sont pas moins longs mais ils nous font surtout distinguer ce que l’on voit. Tel est l’enseignement encyclopédique : on n’apprend rien au hasard car la succession des éléments qui nous est transmis l’est dans un ordre bien particulier. Mais n’y a t-il pas des acquis de niveau intellectuel à connaître pour pouvoir comprendre et juger une chose ? Le rationalisme peut être entendus ici comme une source de connaissance. Etant fondé sur la raison, il nous permet de nous connaître en totalité, notamment parce qu’il corrige les erreurs dues à nos sentiments et à notre imagination. Cependant il ne tient pas assez compte de l’expérience des faits et de l’inconscient. Il doit se limiter au monde matériel et visible, car il ne peut rien expliquer des vérités abstraites. Comme le cite Pascal : « La