Les sens nous fournissent-ils toutes nos connaissances?

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On considère généralement que l'expérience nous apprends davantage que la théorie. En effet, on relègue fréquemment la théorie et la la pensée aux rang de connaissances générales et inutiles, parfois même inapplicables ou encore contredites par les faits. Cependant, il semble que, parfois, que l'homme ne puisse se contenter d'un savoir pratique ou utile et que sa pensée aspire alors à une forme plus élevée de connaissance, laquelle ne pourrait nous être enseignée que par la théorie. Est-il dès lors vraiment possible d'affirmer que seuls nos sens nous fournissent nos connaissances? La théorie et la pratique ne pourraient-elles se combiner dans l'apprentissage? Comment comprendre alors le lien entre ces différentes façons d'apprendre? Pour résoudre ce problème, on peut voir pourquoi l'expérience semble être au départ la seule source valable de connaissances, puis en quoi la théorie paraît également nous apporter des connaissances et, enfin, s'il est possible d'articuler ces deux façons d'apprendre.

Le verbe apprendre renvoie à l'idée de saisir une connaissance. Son sens semble donc être très concret et très pratique, comme si apprendre ne signifiait rien d'autre qu'acquérir des techniques et des savoirs-faire. Or il est vrai que c'est de manière très concrète et pratique qu'on apprend par exemple à marcher, à lire ou à compter, ou encore à écrire : c'est un véritable savoir-faire gestuel et corporel que l'on doit acquérir. Dans le domaine de la connaissance, apprendre équivaut également à acquérir un certain savoir-faire. En effet, apprendre une règle de grammaire ou de calcul, c'est être à même de les refaire, donc c'est en avoir saisi le procédé. Enfin, dans le domaine scientifique, apprendre, c'est acquérir un savoir vrai, donc être à même de prouver ce dont on avait fait que par hypothèse.

Or justement ce qui semble pouvoir « nous apprendre », c'est donc bel et bien l'expérience, puisque l'expérience est une sorte de « pratique

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