Les sens suffisent-ils à nous fournir toutes nos connaissances
2405 mots
10 pages
Stephen Hawking est certainement l’un des plus grands physiciens du siècle. Condamné à vivre dans une chaise roulante et pouvant s’exprimer uniquement par de très faibles mouvements de doigts qui actionnent un ordinateur spécial, ses relations avec le monde à travers ses sens sont évidemment quasi nulles. En réfléchissant à ce grand esprit qui, malgré sa condition a révolutionné les connaissances et la pensée moderne, nous pouvons raisonnablement nous demander si les sens sont réellement suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ? C’est le problème qui nous est posé. Pour pouvoir répondre à cette question on doit considérer comme possible l’existence d’une connaissance dite « vraie ». Car l’éventualité d’une aporie de la connaissance rend la question ici posée absurde et conduirait au solipsisme. En effet, s’il n’y a pour le sujet pensant aucune autre réalité que lui-même, alors la relation avec le monde extérieur que nous permettent d’établir les sens, n’existe plus puisque le monde extérieur n’existe plus. Et la connaissance n’est jamais assurée, elle devient juste une idée ou un avis personnel puisqu’on est dans l’impossibilité de la prouver. Comme il nous est demandé ici de répondre à cette question et non de discuter la possibilité de l’existence de cette question, on comprendra par connaissances, justes, vraies ou objectives, les connaissances les plus démontrables à l’heure actuelle (au sens d’Aristote) ; et ce dans toute la suite de la dissertation. Le mot « sens », dans la question posée, désigne les dispositifs de perception d'informations chez l'être vivant. Il doit cependant être compris de différentes autres façons que cette définition très réductrice nous allons donc faire une première tentative de définition. Les sens sont ce qui nous relie au monde qui nous entoure, ce qui nous permet de prendre connaissance de notre environnement. Mais ils sont indissociables de la pensée qui nous permet, souvent sans même que nous nous