Les subordonnées complétives
-Les propositions complétives sont des propositions subordonnées qui se substituent, (dans certains cas déterminés et selon certaines règles à préciser), à des groupes nominaux (GN) constituants du groupe verbal (GV), ou plus rarement au GN sujet, voire à des GN compléments de noms et d’adjectifs.
-Selon le mécanisme syntaxique mis en jeu pour leur formation, on distingue les complétives introduites par que (ou conjonctives) ; les constructions infinitives (incluant les propositions infinitives, mais aussi des infinitifs dépourvus de sujet explicite) ; enfin les constructions interrogatives (dites interrogatives indirectes) ou même exclamatives.
• Verbes de parole, d’opinion, de sentiment, de volonté.
La manière de présenter l’information contenue dans la subordonnée complétive dépend du choix du verbe de la principale. Celui-ci peut être :
- Un verbe de parole (expliquer, affirmer, prétendre, clamer, nier, soutenir, rapporter) exprime à la fois le fait de dire et la façon dont le locuteur présente les propos rapportés par la complétive ;
Exemple : Pierre affirma que le mieux était de s’en aller.
- Un verbe d’opinion (croire, considérer, penser, juger, estimer, comprendre) présentant un avis ou une pensée dans la complétive ;
Exemple : Nous considérons qu’il n’y a pas d’amélioration possible pour nous. - Un verbe de sentiment (aimer, regretter, se réjouir, craindre, s’étonner) indiquant l’état d’esprit dans lequel on se trouve face au fait évoqué dans la complétive ;
Exemple : Le directeur craint que les mineurs ne partagent son avis.
- Un verbe de volonté (vouloir, exiger, ordonner, interdire) présentant une injonction dans la complétive.
Exemple : Les mineurs exigent que leurs revendications soient entendues.
• Le mode dans la subordonnée complétive.
- On emploie l’indicatif après des verbes d’opinion ou de parole (juger, penser, dire, affirmer).
Exemple : J’estime qu’il a tort de rester