Les techniques civiles de protection des créanciers
Le droit du crédit est caractérisé par la confiance qu’accorde le créancier, c'est-à-dire la personne à qui le débiteur doit quelque chose en nature ou en argent, au débiteur. De ce fait, le débiteur a l’obligation de payer ses dettes à l’égard du créancier. Cette relation entre le créancier et le débiteur peut être également caractérisée par l’incertitude du créancier. En effet, le créancier, en accordant un crédit au débiteur, risque l’insolvabilité de celui-ci donc le risque d’être impayé. Plus la confiance sera importante entre les deux cocontractants, moins le créancier se sentira dans le besoin d'obtenir une protection, une garantie d'être payé au moment venu. Cependant la confiance est une chose très relative et de ce fait il est nécessaire, pour l'économie de marché, que le créancier se sente en sécurité en prêtant cet argent afin de ne pas limiter, voire condamner le crédit. Pour cela, le droit civil a mis en place très tôt de nombreuses garanties assurant sa protection. Ces dernières sont devenues les instruments majeurs du crédit et de la vie des affaires. Elles représentent différentes techniques que peut employer un créancier, pour se protéger de certains aléas inhérents à la relation contractuelle qu’il établit avec le débiteur.
C’est pourquoi le droit des sûretés se présente comme le complément nécessaire du droit des obligations ainsi que du droit du crédit. Les sûretés permettent d’introduire dans la créance une certaine sécurité. C’est un mécanisme établi en faveur du créancier et est destiné à garantir le paiement de la dette à l’échéance malgré l’éventuelle insolvabilité du débiteur. Cela étant, si la confiance du créancier à l’égard du débiteur est assez importante, celui-ci peut ne pas prévoir de sûreté. Dans ce cas là, d’autres garanties de protection sont prévues par le droit civil. Ainsi quelles sont les différentes techniques à disposition