Les Techniques D
(T. Cristea, 1984 : 65 ; 76-133)
Ce sont des ensembles de procédés employés pour obtenir un résultat déterminé, dans le cadre d’une stratégie d’ensemble. Elles varient en fonction de la position théorique et méthodologique adoptée et se laissent classifier d’après plusieurs critères : le canal de communication : oral ou écrit ; l’activité de l’apprenant : compréhension ou expression ; le niveau linguistique impliqué : phrastique (manipulation des structures) ou transphrastique (lecture et production de textes, oraux ou écrits).
Les exercices ou gammes sont des mécanismes montés en vue de faire acquérir aux enseignés des connaissances susceptibles d’être intégrés dans des énoncés longs (textes). Tout comme les gammes (terme emprunté à la musique) ne s’identifient pas avec le concert, les exercices ne s’identifient pas à la vraie communication. Par leur nature, les exercices sont artificiels, « désauthentifiés » ; même si on reconnaît leur utilité à un certain moment de l’apprentissage, il ne faut pas leur attribuer un rôle exagéré. Fondés sur l’imitation, ils exercent la mémoire des apprenants et prouvent leur utilité dans les premières étapes de l’apprentissage, de l’acquisition des structures élémentaires. Mais ils laissant peu de place à la créativité et à la communication authentique. La typologie des exercices
L’activité pratique centrée sur la manipulation des structures de la langue cible se laisse caractériser par trois dimensions, chacune participant à la construction de la consigne pédagogique (le libellé de l’exercice) :
1. La dimension pédagogique, déterminée par le type du réseau d’interaction communicationnelle : le réseau centralisé sur un interlocuteur privilégié, comme le professeur ; la communication peut être unidirectionnelle (exposé des connaissances par le professeur) ou bien bidirectionnelle, mettant en jeu le système de questions