Les théories de l'état de nature chez hobbes et lock
Sujet choisi : 1. Comparez la notion d’état de nature chez Hobbes et chez Locke et la manière dont ces conceptions influent sur leur théorie de la société politique. L’état de nature : un postulat nécessaire mais risqué ? Alors que le monde est bouleversé par les Grandes découvertes des XVème et XVIème siècle qui ont mis les européens face à des sociétés indigènes vivant de manière archaïque ; alors que la guerre civile fait rage en Angleterre ; alors que les échanges et le commerce entre nations se développent, des théoriciens, à la vue de ces éléments extérieurs, interrogent les tréfonds et les origines d’une société civile en plein bouleversement. A partir d’un postulat de base, l’état de nature, les auteurs, ici Thomas Hobbes et John Locke, déduisent les principes fondamentaux de leurs théories politiques respectives, les relations entre les individus et l’Etat et l’étendue des pouvoirs ce dernier. L’état de nature est donc une hypothèse de départ sur laquelle s’appuient ces penseurs pour fonder leur système politique. Cet état illustre l’homme tel qu’il était, ou tel qu’il aurait pu être, avant d’entrer dans la vie civile, en société. Hobbes et Locke ne conçoivent pas l’état de nature de la même manière, et c’est ce point de départ différend qui explique les divergences dans leur pensée. Dès lors, ces diverses perceptions de l’état de nature dans des théories politiques nous amènent à la question suivante : En quoi l’état de nature chez Hobbes et Locke déterminent les fondements de leur pensée et par là leur permet d’établir une théorie de la société politique découlant de ces points de départ initiaux? Fonder une théorie de cette envergure sur une hypothèse n’ouvrerait-il pas la voix à des critiques remettant en cause ce postulat fondateur et par là l’entière pensée de l’auteur ? Si nous opposerons dans un premier temps les différentes conceptions de l’homme à l’état de nature selon Hobbes et Rousseau, nous verrons