Les traductions de la bible au moyen âge
Les premières traductions ou adaptations de la Bible se sont produites à une époque relativement tardive, au XIIe et au XIIIe siècle. Tardive, car en Allemagne et en Angleterre on trouve ces traductions – adaptations bien des siècles avant (pour l’Angleterre à partir du VIIe siècle), tandis qu’en France les versions de la Bible en langue d’oïl deviennent nombreuses et complètes qu’au XIIIe siècle.
Les spécialistes se sont mis d’accord sur le fait que les traductions si tardives de la Bible en France se sont réalisées à partir du publique auquel ces traductions étaient destinées. Si on considère d’une part les clercs, qui ne savaient pas seulement lire mais ils connaissaient aussi le latin (ceci dit, la lecture de la Vulgate ne représentait pas de difficulté pour eux), et de l’autre part le peuple qui comprenait toujours le latin et même les illettrés qui contaient sur l’Église pour les préceptes bibliques, on comprend alors que la traduction de la Bible ne s’avère pas si nécessaire à cette époque.
En ce qui concerne la traduction de la Bible intégrale en langue vulgaire, elle se fera pour la France et la Castille au XIIIe siècle, mais pour l’Angleterre seulement à la fin du XIVe siècle. Par contre, on ne connaît pas l’auteur de la première traduction complète de la Bible en langue vulgaire, quoique on l’avait attribué longtemps à Guiart des Moulins; plus tard, en étudiant sa vie, les spécialistes en histoire médiévale se sont rendu compte que ce ne pouvait pas être lui, mais, peut-être, comme M. Berger pense, l’Université de Paris. La traduction se présente en général en deux volumes et est accompagnée par plusieurs gloses destinées à expliquer surtout les mots latins savants.
On rencontre une classification des traductions de la Bible au Moyen Âge en Bibles littérales ou glosées, historiales et versifiées. Pour les versions rimées on retrouve un ordre souvent hypothétique dû à la datation imprécise d’un