Les trente glorieuses
* C’est d’abord la mise en place d’un nouveau système monétaire international en 1944 à Bretton Woods, dans lequel les monnaies ont une parité fixe, l’étalon étant le dollar, monnaie de référence pour évaluer les autres, et convertible en or. Ce système, s’il favorise les États-Unis et entérine leur suprématie économique, garantit au moins une relative stabilité des monnaies. C’est un élément de confiance décisif pour permettre le développement du commerce international.En 1945, l’Europe est détruite, il faut donc reconstruire. Le plan Marshall est une réponse à cette exigence ; les fonds accordés à l’Europe occidentale permettent son relèvement économique, la relance de l’investissement et, avec l’OECE, ébauchent une coopération entre nations européennes, mais aussi rendent le marché européen solvable… aux exportations américaines.L’essor du commerce international est un autre élément explicatif de cette croissance. C’est en 1947 qu’est signé l’accord sur le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) ; cet accord vise à favoriser la libéralisation des échanges internationaux en éliminant toute taxe, tout contingentement ou droit de douane. Les progrès dans la voie de la libéralisation du commerce international s’opèrent dans le cadre de négociations multilatérales dont la plus célèbre est celle du Kennedy Round, entre 1963 et 1967, permettant une baisse d’un tiers des droits de douane. De fait, le commerce international a quintuplé en volume pendant les Trente Glorieuses. Au GATT, il faudrait ajouter la formation d’ensembles régionaux de libre-échange : la CEE des 6 en 1957, l’AELE autour du Royaume-Uni, toujours en Europe.
* À lui seul, le contexte historique est insuffisant pour expliquer la croissance