Les trois radicaux du verbe en latin
Lorsqu’on apprend un verbe latin, il faut retenir cinq formes qu’on appelle les « temps primitifs », même si, à strictement parler, ce ne sont pas tous des temps.
Exemple pour le verbe « aimer » :
Amo, amas, amare, amaui, amatum
Détail des temps primitifs :
1) amo : 1e personne du présent de l’indicatif actif : « j’aime »
2) amas : 2e personne du présent de l’indicatif actif : « tu aimes »
3) amare : infinitif présent actif « aimer »
Ces trois formes permettent de reconnaître la conjugaison à laquelle appartient le verbe (cinq conjugaisons) et de trouver le radical du présent, qu’on appelle radical de l’infectum (ici ama-), sur lequel sont construits les temps de l’infectum : présent, imparfait, futur.
4) amaui : 1e personne du parfait de l’indicatif actif : « j’ai aimé »
Cette forme permet de trouver le radical du perfectum, sur lequel sont construits trois temps : le parfait, le plus-que-parfait, le futur antérieur. Pour trouver ce radical, il suffit d’enlever le –i final
(désinence de la 1e personne du singulier) au quatrième temps primitif :
Amaui « j’ai aimé » �� radical du perfectum amau-
Cepi « j’ai pris » �� radical du perfectum : cep-
5) amatum : forme appelée « supin », à peu près inusitée, mais elle permet de former les participes parfaits passifs et futurs actifs. Le radical est amat-.
Le verbe latin possède donc trois radicaux : celui du présent, du parfait, du supin, qui permettent de conjuguer le verbe à toutes les formes