Les variants informels de très
Cette étude vise à examiner les adverbes de degré en -ment, synonymes de très, extrêmement et qui relèvent, d’après le dictionnaire, du style familier ou vulgaire[1]. On examinera les adverbes avec leurs collocatifs adjectivaux, notre but étant d’observer la fréquence des adverbes de degré en combinaisons récurrentes, leurs préférences collocationnelles tout comme leurs caractéristiques sémantiques et syntaxiques. Le corpus analysé se limite au genre de la fiction au XXe siècle.
Travaux collocationnels précédents
Allerton (1987) fait une classification des adverbes de degré et des adjectifs selon leur gradabilité, de manière à ce que les sous-classes se recouvrent. Altenberg (1991) compare − dans la langue anglaise parlée − les types, la fréquence, les propriétés sémantiques des combinaisons de mots réalisées par les adverbes « maximizer » et « booster », appelés « amplifiers »,[2] ainsi que leurs collocatifs appartenant aux différentes catégories grammaticales. Paradis (1997) effectue une classification des adverbes de degré d’après l’examin d’un corpus parlé de langue anglaise britannique, du point de vue de la totalité et de la scalarité. Elle distingue dans chacune des deux catégories les adverbes qui renforcent ou atténuent la valeur de l’adjectif modifié. C’est cette dernière constatation qui manque dans les travaux précédents. De plus, elle assure qu’il faut qu’il y ait une harmonie dans la relation des caractéristiques sémantiques des adverbes et des adjectifs. Biber et al. (1999) établissent leur grammaire d’après un corpus parlé et écrit de langue anglaise britannique et américaine. Ils font une liste des collocations adverbe-adjectif les plus fréquemment utilisées dans les genres conversationnels. Lorenz (1999) compare l’usage des modifieurs d’adjectifs dans les écrits de langue anglaise des étudiants allemands et de langue maternelle. Il établit des classes sémantiques aussi bien pour les adverbes que pour les