Les fleurs du mal baudelaire
Juif errant : Dans la Bible
Ni wagon, ni vaisseau : Anachronisme
Introduction
« Le voyage » est extrait de la dernière partie des Fleurs du mal intitulé « La mort ». Dans sa quête de l'« Idéal » et dans sa tentative désespérée d'échapper au « spleen », Baudelaire finit par constater l'inutilité de ses efforts. Aucun moyen humain, …afficher plus de contenu…
Conclusion des Fleurs du mal, cet extrait du « Voyage » représente le testament désabusé de
Baudelaire. En effet, si loin qu'il aille, le voyageur ne peut se fuir lui- même ; et même à l'étranger, il retrouve son ennui, le mal, le « spleen » inhérent à la condition humaine. C'est pourquoi il ne peut que souhaiter mourir, dans l'espoir de découvrir autre chose.
Les trois premiers quatrains comparent l'existence à un voyage. Le premier en affirme l'inutilité et la tristesse ; le second fournit l'explication de ce constat pessimiste : nul ne peut se soustraire au
« Temps »; le troisième prolonge cette même idée par une série de comparaisons.
La section VIII est une invocation à la mort, personnifiée sous les traits d'un « vieux capitaine » de …afficher plus de contenu…
Et puisque le voyage ne le changera pas intérieurement, le « monde » reste
« monotone et petit » vers 2.
Les adverbes de temps « aujourd'hui » vers 2, « hi/er (diérèse), « demain » et « toujours » au vers 3, érigent cette douloureuse certitude en vérité éternelle, qui concerne tous les hommes « NOTRE image » vers 3.
Le vers 4 résume le « spleen » baudelairien en deux formules frappantes. D'ordinaire, l'« oasis » symbole de sérénité, de repos et de bonheur est associée ici à « horreur » ce qui suggère l'angoisse et la souffrance (oxymore).
Quant à la seconde formule, sa force vient d'une redondance : puisque l' « ennui » évoque le vide et la solitude, comme le « désert ».
Second