Les marais salants dans l'antiquité
Dans l’Antiquité, le sel servait non seulement à assaisonner les plats, mais aussi à conserver les aliments : en effet, la « salaison » des viandes et des poissons a pour effet de les déshydrater et surtout d’éviter la prolifération microbienne. Il était utilisé également dans les cérémonies religieuses, où il était symbole de pureté : ainsi, par exemple, les chrétiens frictionnaient de sel les nouveau-nés lors des baptêmes afin – disaient-ils – …afficher plus de contenu…
Pour les marais salants situés sur l’océan Atlantique, l’eau de mer monte à l’occasion des grandes marées dans un canal (2) appelé parfois « étier » jusqu’au bassin (3) appelé « vasière » où elle est emprisonnée pendant un mois environ : c’est là qu’elle décante et perd ainsi sa vase qui se dépose au fond (la profondeur est généralement inférieure à une cinquantaine de centimètres).
Pour les marais salants situés sur la mer Méditerranée, il n’y a pas de canal ni de vasière : l’eau de mer est puisée au moyen de pompes puissantes et envoyée dans une canalisation directement jusqu’aux bassins …afficher plus de contenu…
Les bassins (5) appelés « tables salantes » ou « cristallisoirs », ou encore « œillets » sont très peu profonds (quelques centimètres) : l’eau continue de s’y évaporer, atteint la saturation et donc le sel cristallise au fond. La récolte se fait une ou deux fois par an, lorsque la couche de sel est suffisante. Dans les marais salants de l’Atlantique, les exploitants, appelés « paludiers », ratissent le sel à la main. Dans le Midi, ce sont d’énormes pelles mécaniques qui raclent le sel et chargent des camions. Le sel est ensuite mis en tas pour qu’il s’égoutte, puis il subit encore divers traitements comme l’essorage et le séchage à