TRACE É CRITE COMPL É MENTAIRE : LECTURE LIN ÉAIRE « LES USINES »
Cette trace écrite vient en complément du travail mené sur le poème en séance 11. Elle se fonde sur ce que vous avez trouvé et restitué en classe. Pour vos révisions, commencez par reprendre vos travaux préparatoires et vos notes de la séance 11.
INTRODUCTION
L’auteur : Émile Verhaeren (1855 – 1916) est un poète belge. Ses deux premiers recueils, Les Flammandes,
1884 et Les Moines, 1886, sont une célébration …afficher plus de contenu…

La suite de la strophe est une succession de vers commençant par l’anaphore « Et les... » : sensation d’accumulation d’éléments descriptifs hostiles qui s’imposent d’eux-mêmes de manière agressive.
Le mouvement se fait désormais du haut vers le bas : « cheminées » vers 13, « hangars « vers 14,
« préaux » vers 15, « sous-sols » vers 20, « égout » vers 22.
→ Descente aux enfers confirmée au vers 20 par le comparatif « des sous-sols plus sourds que des Avernes »
+ ambiance générale sombre et inquiétante : « qui fument » vers 14, « les poix et les bitumes » vers 17, « Et de la suie, et du charbon, et de la mort » vers …afficher plus de contenu…

Verhaeren donne aux usines et à la ville des yeux aveugles pour mieux saisir l’impression de dépossession de l’homme face au monde qui le dévore.
Néanmoins, la transfiguration de la ville en monstre peut susciter une certaine fascination en ce que le poète fait d’un paysage quotidien une vision poétique, cauchemardesque, certes, mais qui nous projette au-delà du réel. → modernité poétique : versification + objet poétique lui-même = ville moderne. Mythe de la ville monstre cf. titre du recueil : Les Villes tentaculaires.
Textes échos :
- Rimbaud, « Métropolitain », Les Illuminations, 1886.
- Émile Verhaeren, « La Ville », Les Campagnes hallucinées, 1893
- Guillaume Apollinaire, « Zone », Alcools,