Les échanges internationaux
Introduction
Amartya Sen, Prix Nobel d’économie en 1998 : cette mondialisation protéiforme « est celle des inégalités. La principale provocation, d’une manière ou d’une autre, leur est imputable –inégalités entre les nations de même qu’en leur sein. Un des problèmes cruciaux est celui du partage des bénéfices potentiels de la mondialisation entre pays riches et pauvres, mais aussi entre les divers groupes humains à l’intérieur des nations ». Le commerce international se définit comme les opérations d’achat et de vente de biens entre espaces économiques nationaux. Il se mesure par les exportations et importations réalisées par les pays. Les inégalités économiques ne sont pas l’apanage des pays en développement ou en transition, mais concernent également les pays développés. Comme le montre le prix Nobel d’économie 1998, la distribution des bénéfices est inégalement répartie. Entre 1900 et 1950, le PIB global a été multiplié par 3, et par 9 entre 1950 et 2000. Cependant, 75% des pays en développement ont enregistré une croissance du PIB/tête inférieure à celles des pays industriels sur ces 30 dernières années. Ces inégalités paraissent s’accroître : en 1970, le revenu/habitant des pays les moins avancés représentait 10% de celui des pays riches ; il n’était plus que de 6% en 2000. La croissance ne contribue donc pas à un partage égal des richesses. Depuis 15 ans, le nombre de personnes vivant avec moins de 1$ par jour est d’environ 1,2 milliard. Le calcul des inégalités représente un débat en lui-même mais on peut tout de même parler de la Courbe de Lorenz, qui permet une représentation des inégalités et de la répartition de la richesse au sein d’une population donnée : plus la répartition du revenu est inégalitaire et plus la courbe s’éloigne de la bissectrice. Indice de Gini : plus l’indice se rapproche de 1, plus la distribution est inégalitaire. [rapport entre la surface comprise entre la courbe de