Les éléments féministes dans l'amant de marguerite duras
Cependant, selon Cixous, l’écriture féminine n'est pas simplement définie comme un texte écrit par une femme. Autrement dit, il ne peut pas simplement imiter le style de l'écriture masculine qui se caractérise par une structure linéaire. La structure circulaire de L'Amant illustre ce style féminin. Le roman commence à une étape cruciale dans la vie du jeune protagoniste et se caractérise par des retours en arrière et de la photographie absolue. Le narrateur est conscient de la nature non conventionnelle de son histoire et révèle: « L’histoire de ma vie n’existe pas. Ca n’existe pas. Il n’y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne » (Duras 14). Ce style imite la réflexion d’un individu sur sa propre vie ; c’est un style qui imite la vraie vie.
Les retours en arrières répétitifs servent à renforcer l’habitude dans le roman. Il est pertinent que la scène qui est le plus souvent revisité soit celui où la narratrice a quinze ans et demi sur le point de traverser la rivière sur le bac. Ce passage est une métaphore de la perte de son innocence et d’un rite de passage ; son passage de l'enfance à l'âge adulte et un thème récurrent au cours du roman. Il est signifiant que le roman termine de la même façon qu’il commence ;