lettre 37 montesqieu
Présentation du texte
:
- publication anonyme à Amsterdam en 1721 (fuir la censure)
-
il s’agit du récit des aventures de deux persans à Paris (Usbek et Rica) à travers leur correspondance avec des amis restés à Ispahan, Smyrne ou Venise.
-
Le regard étranger naïf sert la dénonciation des travers de la société française
(=satire)
Problématique
: en quoi la satire de la monarchie française est-elle efficace
?
I) L’efficacité du regard étranger
a) le regard étranger
- noms persans, lieux persans, dates persanes
: «
Usbek
», «
Smyrne
», « lune de Maharram
», « auguste sultan
»
- multiples allusions à la Perse / pronoms et adjectifs possessifs (« nous », « nos », « notre ») qui renvoient aux persans =>
Exotisme à la mode au XVIIIème
- Intérêt du regard étranger
:
o permet de fuir la censure
(cf. publication anonyme) o permet de déceler des éléments que la force de l’habitude nous dérobe (le regard neuf révèle les travers que nous ne voyons plus) => mise à distance/distanciation critique o effet de relativisation
: la France n’est pas le centre du monde, la monarchie française est replacée dans une perspective très élargie qui permet des comparaisons
b) l’étonnement feint comme arme de dénonciation
- signes de l’étonnement, de l’ingénuité feinte
:
o termes marquant les caractéristiques surprenantes du roi
: « nous n’avons point d’exemple [...] d’un monarque » o le roi est présenté comme une énigme
:
« j’y ai trouvé des contradictions qu’il m’est impossible de résoudre => étonnement feint comme arme de dénonciation en permettant une remise en cause des institutions en place.
c) une apparente objectivité
- point de vue qui rappelle celui du scientifique (démarche scientifique/philosophique qui s’appuie sur l’observation des faits) => lexique scientifique
: « j’ai étudié
», « j’y ai trouvé
», «