Lettre 48; les liasons dangereuses de laclos
Objet d’étude : Convaincre, persuader, délibérer
Genre littéraire : Epistolaire
Type de sujet : Commentaire littéraire
Texte étudié : Les Liaisons dangereuses, Lettre XLVIII.
Auteur : Pierre Choderlos de Laclos (1741, 1803)
Le plan détaillé du commentaire :
I. Les mouvements de la passion et leur défense
Une lettre illustrant les mouvements de la passion et la défendant : deux moments dans la lettre qui font écho au moment d’euphorie et d’abattement caractéristiques de la passion amoureuse, reflet de deux philosophies de vie.
A. Ecrire le trouble (avant l’amour)
* Valmont cherche à impliquer la destinataire de la lettre.
- Omniprésence d’un « je » à un « vous »
- Les apostrophes (« Madame », répété trois fois)
- L’utilisation de l’impératif : « Croyez-moi », « pardonnez »
- Le ton de supplication, de prière : « je vous en supplie ».
Phrases interrogatives : « ne puis-je donc espérer que vous partagerez quelque jour le trouble que j’éprouve en ce moment ? ».
* Les excès de sa passion :
- Les adverbes pour intensifier « entier anéantissement », « plus que jamais », « entièrement insensible », « m’abandonner entièrement », « jamais tant », « jamais », « tout », « si douce », « si vive ».
- Des phrases exclamatives et des exclamations : « Quoi ! », « combien elle va s’embellir à mes yeux/ j’aurai tracé sur elle le serment de vous aimer toujours ! ».
- Asyndète : qui mime les sentiments qui se bousculent en lui et leur incohérence : il donne l’impression d’être le jouet de ses sentiments et se sert de son désir physique ponctuel pour mieux mimer les désordres amoureux.
B. Mimer l’abattement (après l’amour)
Retour au calme et pour cause ! L’énonciateur feint l’abattement de l’amour déçu et malheureux et la culpabilité de se laisser emporter dans les tourbillons des passions.
- Une deuxième partie sous le signe de l’absence, de la souffrance et de la privation : « a fui », « privations cruelles »,