Lettre 48 liaisons dangereuses
V. est doué, il parle comme elle, pas comme il le ferait naturellement.
Champ lexical sentimental (≈ de l'amour) : « ardeur » (l.3), « amour » (l.9), « trouble » (l.14), « passions __.__» (l.18-19), « tourments » (l.20), « désespoir » (l.25), « émotion » (l.29), « transports » (l.30), « aimer ____.» (l.35)
___■ Des formulations abstraites pour dire :
_____- "je suis abattu / passif" : « l'entier anéantissement de toutes les facultés de mon âme » (l.4-5) → il ______personnifie l'âme
_____- le fait de rester tranquille : « froide tranquillité » (l.17)
_____- "le repos" : « le sommeil de l'âme » (l.17)
_____- le fait que T. le repousse : « vos rigueurs désolantes » (l.23)
__■_Il rend ses idées abstraites. Par exemple :
« L'insecte marche sur le rideau blanc » (concret)
→ « L'insecte marche sur la blancheur du rideau » (abstrait)
Tout d'abord, il y a omniprésence de la 1° personne du singulier (« je » (l.2-5-6-7-9...), « mon » (l.4), « moi » (l.10), « me » (l.8)) suivi du « vous » (l.13-15-16-20-22-25...) → le « je » se met en position d'infériorité devant T. Il se crée un « èthos » (= un rôle, une image). Il se présente en victime, donc T. est supérieure (c'est typique du roman sentimental, une déviante du roman courtois). Valmont subit, il n'y est pour rien.
À la fin de la lettre, le vocabulaire montre qu'il est inférieur : il cherche l' « indulgence » de T. (l.50), ne veut pas l' « offenser » (l.53-54), il ne doit pas être « craint » (l.55), ne veut pas « abuser de ses bontés » (l.58), il la « supplie » (l.61) → on imagine qu'il serait presque à genoux devant elle.
V. fonctionne par code de décryptage : il joue sur les sens propre et figuré des mots, sur l'amour spirituel (sens figuré) et l'amour physique (sens propre).
Cette lettre est un