Napoléon Bonaparte, devenu premier consul par un coup d’Etat et par la suite, sacré empereur en 1804 par le Pape PIE VII, met en place un enseignement public pour les garçons et décide de créer la Légion d’Honneur en y intégrant les filles. L’éducation est alors prise en charge par l’Etat, ce qui ne l’était pas auparavant. Concernant l’éducation des filles, elles étaient éduquées par l’Eglise selon la religion. Dans la lettre de Finkenstein, envoyée au Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, Napoléon Ier rappelle les principaux enseignements et la formation morale mais aussi intellectuelle que l’établissement d’Ecouen doit transmettre aux jeunes filles. Comment l’éducation des filles a-t-elle évolué depuis Napoléon Ier ? En quoi ce texte montre la façon dont étaient considérées les filles ?
Nous verrons dans un premier temps, l’éducation donnée dans l’établissement d’Ecouen et les différences qu’il y a avec d’autres établissements puis après avoir étudié la place de la religion dans l’enseignement des filles et ce que cela implique, nous nous intéresserons à l’évolution de l’éducation.

En termes d’établissement, celui d’Ecouen doit être différent dans la gestion de l’argent, il doit y avoir une bonne éducation sans trop dépenser (Ligne 7). Comparer à l’établissement de Saint-Cyr ou de Fontainebleau, Napoléon souhaite y voir une éducation religieuse importante pour élever des jeunes filles croyantes et non militantes et d’esprit (Ligne 15). Tout le savoir transmis devra être celui de l’Evangile pour qu’elles soient de bonnes citoyennes et femmes de foyer (Ligne 21). L’établissement en lui-même était la première maison fondée et pouvait accueillir au minimum plus de 400 élèves, filles de membres de la Légion d’Honneur. Cette institution dirigée par Mme Campan, qui était plus instruite que la plupart des autres femmes, et le grand Chancelier de la Légion d’Honneur, devait éduquer de bonnes mères et de bonnes épouses sans qu’elles n’aient trop de savoir. La