Ma chère, J'ignores si cette lettre arrivera jusqu'à vous...Certaines de nos lettre n'arrivent jamais. Avant que je vous raconte mes aventures,ma tendre Marie, promettez-moi de ne pas verser une seule larme.
Depuis quelques mois, nous vivons l’enfer. S'entassent à quelques mètres de la les cadavres de soldats , qui se mêlent à la boue gelée d’un champ de bataille lunaire et déserté. Nous sommes tout pâles, maigres, pouilleux et sales. Il m'arrive de ne plus sentir mes jambes à cause de la température glaciale et mon etat affaiblie. Le ravitaillement est difficile, nous n’avons comme nourriture qu’un misérable bout de pain sec et l’eau est rare.
Aujourdhui nous somme le 9 novembre 1916, cela fait huit mois que je survis dans les tranchées boueuses dont le sol est jonché de corps en décomposition.Je ne supporte plus le bruit des obus sifflant , et de cette peur, cette angoisse constante d'etre envoyer a l'assaut . Ceux qui y sont envoyer savent qu'il ne reviendront peut etre pas . La mort est omnipresente, nous avons deja perdu la moitier du régiment. Pour m'évader de cette enfer, je penses a vous et à nos souvenirs passés.Je ne reviendrais peut etre jamais, je garde l'espoir d'avoir l'immense bonheur de vous revoir un jour, vous et ma fille adoré que je n'ai pas eu la chance de voir naitre. Dit à ma lucile que son papa l'aime. Sachez que vous etes ma seule raisons de me battre, car je ne crois plus à la victoire, et je ne vois plus l'interet de cette guerre sans fin.
Je vous aime plus que tout au monde. Et vous envois mes plus beau baisers...
Ton martin chéri et dévoué.

Ps: Je vous joint avec cette lettre un photo de moi,