Lettre Mon Criminel
Cher Accusé,
Je suis assez surpris que vous m'ayez choisis comme confident, moi, votre juge. En effet, c'est bien moi qui vous ai accusé et prononcé votre verdict. Je ne m'attendais pas à cela, et c'est la toute première fois qu'un criminel m'envoie une lettre après son arrestation. Pour moi, vous n'étiez qu'un criminel comme les autres. Ce n'est pas très banal de prendre son juge comme confident, et cela demande beaucoup de courage. Mais pourquoi m'avez vous choisit moi ? Pourquoi ne pas avoir choisit un avocat ? Je me le demande encore aujourd'hui. Et pourquoi expliquer la raison de votre crime à moi, votre juge, plutôt qu'à un membre de votre famille ?
Au début, je vous pensais fou, et je croyais que votre crime était passionnel. Je m’imaginais encore un de ces fous furieux qui ne tuent que pour le plaisir. Mais quand je vous ai vu, je me suis dis que vous n'étiez pas de ceux-là. Pendant tout le procès, vous étiez détendu, comme si le résultat de ce procès vous importait peu, et que vous saviez déjà que vous vous retrouveriez en prison. Vous n’essayiez même pas de vous défendre, on aurait dit que vous aviez presque envie de vous retrouver derrière les barreaux. Il est vrai que « l'hideux sourire de l'accusé » était exagéré, car maintenant, je sais que c'était parce que vous étiez détendu et que le procès ne vous intéressait pas.
J'aimerais maintenant revenir sur les événements du crime que vous avez commis, si vous le voulez bien. Pourquoi l'avez vous tuée ? Je me demande bien la raison de votre crime, car je ne vous imagine pas la tuer juste pour le plaisir. Je me doutais bien que ce n'était pas passionnel, parce que si ça l'avait été, vous vous en seriez vanté, comme tous les autres dégénérés qui tuent sans raison. Votre vie n'avait aucun problème, vous étiez médecin, vous aviez une femme, des enfants et une famille normale. Je me demande bien ce qui vous a poussé à tuer. Votre vie était banale, mais