Lettre, voltaire à diderot
Mardi, 9 mai 1760.Paris
Très cher confrère,
Après avoir lu et examiné une de vos œuvres, l’organe nous permettant la vue s’est arrêté sur une de vos remarques. En effet nous nous permettons de vous déracinez de vos occupations à l’aide de cette lettre, afin de vous faire parvenir notre désaccord. Voyez-vous il est stipulé dans cette même œuvre que « Le récit n’a aucun intérêt à être formé sous la forme d’’un apologue ». Nous nous devons de prendre la liberté de vous exposer les divers points certains que l’apologue détient. Tout d’abord il nous parait essentiel, mon cher ami philosophe, de mettre un accent sur l’importance que l’apologue exprime lors de récit à intention morale. Nous vous prions de bien vouloir prendre pour référence Candide, qui n’est autre que le fruit de notre imagination, et rappelons le, qui est un apologue. Dans ce cas précis, l’importance de l’apologue est fondamentale afin de faire passer un message, sous forme d’une morale, qui, dans Candide est le fait d’obtenir sa propre vision du monde et non au travers du vécu d’un autre. Ceci est alors la première preuve que nous vous apportons par le biais de ce courrier. Si vous nous le permettez, nous passerons ensuite à un aspect différent, nous voulons bien sur parler de l’aspect distrayant que l’apologue peut apporter à un récit. Pour cela, référons nous aux fables que notre ami Jean de la Fontaine détient à lui seul le prodige d’écrire. Plus précisément nous voudrions vous parler de l’aspect de divertissement, que l’on peut trouver dans « le Lion et le Rat ». En effet cette fable ainsi que toutes les autres écrites par La Fontaine, nous divertissent, nous sensibilisent et c’est cette même sensibilité qui nous incite à une compréhension plus aisée de la morale, de l’histoire contée, où la personnification devient inévitable.
Pour ne point vous importuner copieusement et afin de vous laisser vous