Lettre a un premier commis - voltaire
Voltaire
INTRODUCTION
Déjà embastillé 2 fois pour ses écrits satiriques (=critiques), le jeune Voltaire s'est volontairement exilé en Angleterre où il a pu apprécier le libéralisme dont le pouvoir fait preuve vis à vis des artistes et des écrivains. 1729 retour en France, il réclame à l'administration royale dans une lettre supplique (=demande de grâce) adressée à l'un de ses grands commis, le même respect de la liberté d'expression.
Centres d'intérêts : 1) Un certain type de texte, la lettre qui permet d'exposer à son destinataire …
2) … une argumentation subtile et solide à la fois nous révélant, outre la revendication pour le respect de la liberté d'expression …
3) … un véritable art de lire
[ Rappel : Pamphlet = écrit assez court qui attaque qqn ou qqch.]
I - UNE LETTRE SUPPLIQUE
- Rédigée à la façon d'une lettre traditionnelle : date, lieu, destinataire, c'est une supplique à requête écrite pour solliciter une grâce, en fait plusieurs destinataires à le 1er Commis, tous les puissants, tous les lecteurs potentiels.
- Or, un véritable pamphlet contre la censure artistique se cache derrière cette supplique.
- Voltaire oppose l'attitude de 2 pays face aux artistes et aux intellectuels. Il oppose le libéralisme anglo-saxon à la censure française. Il en appelle à la lucidité et à l'intelligence du 1er commis (1er et dernier paragraphe) pour en finir avec ce qu'il qualifie de barbarie en France, à savoir l'indifférence aux lettres et aux arts.
- Quelle est sa requête ? Le retour de Bayle en France (l. 12) mais cette simple requête, sous l'allure d'une demande en de faveur devient un éloge de liberté de pensée, inséparable de la libre circulation des biens et des personnes, principes 1er du commerce.
II - UNE ARGUMENTATION SOLIDE ET SUBTILE
- La lettre procède à la manière du plaidoyer d'un avocat et se construit selon un ordre progressif et démonstratif tout en insistant sur l'équivalence de la