Lettre à monsieur le comte d'Argental
Ici, il s’entretient avec le Comte d’Argental - personne influente dans les cercles de l’aristocratie - et sa femme (« Mes divins anges ») : le Comte est un de ses amis. Avec son épouse, il s’intéresse aux questions de théâtre.
Dans cette lettre, on voit toute la passion et l’émotion de Voltaire quand il parle de l’injustice que Calas a subie.
Voltaire réclame que toutes les pièces du procès soient portées à la connaissance du public et que la justice cesse d’étouffer la vérité.
Commentaire :
Les marques modales de l’émotion de Voltaire ® une émotion synonyme d’affection : D’abord, l’auteur s’adresse à des personnes qu’il aime (le couple d’Argental), pour lesquels il éprouve une véritable affection :
« Mes divins anges/Mes charmants anges/Votre belle âme /votre belle action »
Les d’Argental sont des personnes auxquelles Voltaire peut se confier et s’adresser en toute franchise, dire ce qu’il a sur le cœur, exprimer ses sentiments. Aussi l’affection est patente quand Voltaire parle de Mme Calas, pour qui il agit et qu’il qualifie sur un mode pathétique et de manière condescendante : « Cette malheureuse » + « pauvre infortunée » . ® Une émotion synonyme d’indignation Lorsque Voltaire évoque « l’affaire Calas », il s’abandonne encore à ses sentiments, son émotion, mais cette fois-ci de façon véhémente, le plus souvent :
- nombreuses interrogations qui traduisent, le plus souvent, les questions insistantes que Voltaire adresse à la justice : questions gênantes auxquelles il attend qu’on réponde.
- Véhémence et colère de l’auteur soulignées par les exclamations qui ponctuent sa lettre « ! »
- Exclamations renforcées par des termes hyperboliques, forts qui dénoncent la justice et les juges,