Atteint d’une légère lésion cérébrale peu avant sa naissance, jugée anodine, Thomas a finalement cessé de se développer normalement à l’âge de 10 mois. Retard psychomoteur, absence de paroles, cet homme, aujourd’hui âgé de 40 ans, a toujours vécu dans la dépendance de ses parents. Dans « Lettres à Thomas, mon fils handicapé », Antoine Galland, le père, pédiatre de renommé, livre sous forme de lettres, adressées directement à Thomas, ses pensées les plus profondes, ses ressentis, sa souffrance, son amour...
Ce livre a la particularité d’entremêler tout un ensemble de sentiments. Si l’auteur livre ses craintes à certaines pages, il crie les bénéfices de ce handicap au sein de sa famille quelques pages plus loin. Les dires d’Antoine Galland paraissent à la fois très contradictoires et tellement réalistes. Ils sont le reflet même de l’état d’esprit dans lequel on semble découvrir cet homme : partagé entre l’amour qu’il porte à son fils, et l’envie de se défaire de toute cette accumulation de souffrance.
Ce récit, qui fait défiler la vie de Thomas jour après jour, année après année, retrace le parcours tumultueux d’une famille unie. Antoine Galland y expose à la fois les moments de joie qu’il a partagé avec Thomas, mais aussi ceux où il n’a sur faire face à la douleur, à la souffrance…
Après avoir analysé l’œuvre dans son intégralité, quelques grands traits en sont ressortis, qui fondent le tableau de ce qu’a apporté l’arrivée de Thomas avec son handicap au sein de cette famille.
Ainsi, nous allons tout d’abord voir en quoi cette situation a été une contrainte, tant pour la personne concernée que pour tous les membres autour, notamment les parents. Il détaille les obstacles à surmonter, les épreuves subies…Nous verrons, du point de vue du père, les difficultés rencontrées, les attitudes adoptées, et le regard porté sur Thomas.
Par la suite, nous nous attarderons à démontrer que cette famille, malgré le handicap de Thomas, a su rester soudée et forte, et a vécu des