Lettres persanes
Montesquieu est un homme cultivé, qui a beaucoup voyagé en Europe. Cette ouverture d'esprit lui permet de percevoir la société d'un regard différent.
Philosophe des lumières, il prend position dans divers de ses ouvrages dont «De l'Esprit des lois», un essai, ou les «Lettres Persanes», un roman épistolaire fictif publié anonymement à Amsterdam. Composé de 150 lettres, Montesquieu imagine la correspondance entre des grands seigneurs perses voyageant en France, Rica et Usbek, et leurs amis restés en Perse, à l'époque où Louis XIV gouvernait. Les émetteurs présentent la société apparente de la France, une occasion pour l'auteur de confronter deux modes de pensée, deux mondes opposés grâce au regard de l'étranger, source d'étonnement sur les moeurs, les coutumes et les institutions françaises. Ainsi dans cette 1ère lettre écrite de Paris en 1712 de Rica à Ibben, Montesquieu présente les mœurs parisiennes, qui laissent progressivement place aux critiques de la papauté et de la monarchie absolue de droit divin.
I. Regard du persan dans la lettre
* Lettre persane
indication externe :
- entête : nom du destinataire , expéditeur, lieu de résidence du destinataire
- fin : lieu et date d'écriture
contenu :
- locuteur : 1ere pers. : "je" - "nous"
- destinataire : 2eme pers. : "tu" - "te"
- p. d'énonciation : correspond aux observations sur la France.
- structure : - introduction : situation , objet de la lettre, raisons de son silence durant 1 mois
- suite : présentation des mœurs.
le nom des personnes, calendrier lunaire, lieu
--> indices orientaux : comparaisons :
l.5 ; l.13 : "pas réglé de nos chameaux " ; l.15 : comparaison comique "comme un chrétien" # païens
références aux magiciens, astrologues : renvoient aux merveilles orientales
=> Réalisme, vraisemblance de la lettre.
* Regard étranger
présent depuis un mois, "connaissent pas bien la société, pas encore familiarisé" regard et source d'étonnement ( l.24)