Lettres persanes
Les Lettres Persanes de Montesquieu, publiées en 1721, présentent une vraie critique du monde occidental. Il se permet ces critiques à travers un roman épistolaire, ou deux Persans communiquent a leurs amis restes en Perse les sentiments et impressions qu’ils reçoivent de la France et plus spécialement de Paris et sa société. A travers leurs lettres, Montesquieu se permet de critiquer la société française en employant un point de vue externe, venant d’une culture totalement différente, de Perse. Ainsi, il critique plusieurs points de cette société, tout au long du roman, parfois indirectement, et parfois beaucoup directement.
Montesquieu critique notamment la vie a Paris, la façon dont celle-ci est menée par les Parisiens, et leurs habitudes quotidiennes, qui semblent étranges aux yeux des Persans. La critique de la vie sociale est directement exprimée par Rica qui dira, s'étant rendu à la comédie française: "tout le peuple s'assemble sur la fin de l'après-midi et va jouer une espèce de scène". En fait, Montesquieu pense que la société française se donne en spectacle à elle-même et on peut supposer qu'il dénonce le ridicule de la vie mondaine.
Dans la lettre 24, Montesquieu critique, à travers Rica, l’empressement des Parisiens, qui passent leur vie à courir et à être pressés : « Il n’y a point de gens au monde qui tirent mieux parti de leur machine que les Français : ils courent ; ils volent. ». On retrouve néanmoins dans cette lettre certains éléments de comique qui permettent a la scène d’être moins dure pour les lecteurs français : « j’enrage quelquefois comme un Chrétien » nous montre que l’avis est celui d’un étranger, qui critique une société qu’il découvre a peine.
Cette critique se retrouve jusque dans le milieu intellectuel et lettré avec par exemple l'allusion à la querelle des Anciens et des Modernes avec, il faut le noter, une fonction référentielle très poussée. De plus, la lettre 66, dénigre les