lettres à un ami allemand
1691 mots
7 pages
Je ne déteste que les bourreaux. Tout lecteur qui voudra bien lire les "Lettres à un ami allemand" dans cette perspective, c'est à dire comme un document de la lutte contre la violence, admettra que je puisse dire maintenant que je n'en renie pas un seul mot.Albert Camus (1948)Les quatre "lettres à un ami allemand", écrites sous l'occupation et destinées à des publications clandestines, expriment déjà la doctrine de "la peste" et de "L'homme révolté". Elles se placent sous l'invocation de Senancour qui, en une formule saisissante, avait résumé la philosophie et la révolte : "l'homme est périssable. Il se peut ; mais périssons en résistant, et si le néant nous est réservé, ne faisons pas que ce soit une justice ! "BiographieAlbert Camus est ne en 1913 en Algérie de parents modestes. Boursier à Alger, il fait une licence de philosophie. Forcé d’arrêter ses études par la maladie, il se lance dans une carrière de journaliste.Pendant la guerre il participe à la Résistance en aidant à la publication d’un journal clandestin. C’est dans ce journal qu'il publie les Lettres à un ami allemand. En 1947, il arrête son métier de journaliste pour se consacrer à l’écriture. Le prix Nobel de la littérature lui est décerné en 1957, couronnant une œuvre tournée vers la condition de l’homme, l’absurde et la révolte.Il meurt le 4 janvier 1960, âgé de quarante six ans, dans un accident de voiture.RésuméCe livre comporte quatre lettres que Camus adresse à un ancien ami allemand qui est devenu nazi.La première lettre date de juillet 1943 ; c’est une réaction à une conversation qu’il a eue, peu de temps avant la guerre, avec l’Allemand qui lui avait dit : « Allons, vous n’aimez pas votre pays ». Il explique alors ce qu’ « aimer son pays » veut dire selon lui.La deuxième lettre (écrite en décembre 1943) répond au sourire empressé « dont il saluait le mot " impatient " ». Dans cette lettre, il défend l’esprit contre la force.La troisième lettre date d’avril 1944. Ici, il redéfinit le mot