L’Analyse de discours a comme tâche essentielle de classer les discours qu’une société produit, d’en dresser une typologie. Chaque locuteur possède des compétences communicationnelles différentes qui lui permettent de reconnaître le type d’activité discursive dans lequel il est engagé et le faire reconnaître aux autres membres de sa communauté de communication.
Selon A. Petitjean (1969) on peut distribuer les typologies du discours en trois grandes classes. Les typologies énonciatives, les typologies communicationnelles et les typologies situationnelles.
On pourrait dire que notre regroupement des discours analysés correspond à la typologie situationnelle de Petitjean. Cette dernière fait intervenir le domaine d’activité sociale dans lequel s’exerce le discours. Les types de discours correspondent alors à diverses zones de la société (l’université, les chambres de commerce, les groupes de réflexion, et les conférences internationales sur les affaires monétaires et bancaires).
Dans la plupart des cas, Christian Noyer s’adresse à des membres de sa communauté de communication (speech community), les milieux financiers. Cette notion de communauté de communication nous a été fourni par D.H. Hymes (1972) et permet de rapporter un ensemble de productions verbales à un groupe d’individus qui partagent un certain nombre de normes en ce qui concerne leur manière dont doit se dérouler une activité communicationnelle.
CN emploi souvent l’expression « nous » qui fait référence à l’auto désignation. L’auto désignation joue un rôle important dans la construction de l’éthos du locuteur.

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[ 1 ]. D,m MAINGUENEAU, Les termes clés de l’analyse du discours, nouvelle édition revue et augmentée, Editions le Seuil, 2009, p.130-131.
[ 2 ]. Idem., p.27
[ 3 ]. Idem.,