LHorloge Baudelaire
« L’Horloge », consacré au temps, est le dernier poème de la section Spleen et Idéal. Il marque l’aboutissement de l’échec de l’idéal et la victoire du spleen. Ce poème représente une allégorie du temps, voire même une prosopopée (allégorie qui parle) : c’est l’Horloge, elle-même allégorie du temps, qui parle. Il y a 24 vers, qui peuvent correspondre au 24 heures d’une journée.
I- Un discours d’avertissement imagé
A) Discours expressif et universel
Deux protagonistes : poète et horloge (temps qui passe) 1er vers = exclamation, cri initial du poète. À partir du 2ème, guillemets jusqu’à la fin horloge qui parle. Interpelle le lecteur et lui rappelle sans cesse sa puissance.
Locuteur principal = horloge, dont les organes émettent un son : « mon gosier de métal parle toutes les langues » (gosier = pour les volailles, vulgaire) animalisation, chosification de l’horloge Apostrophes, pts d’exclamations = expressivité agressivité du tps qui ronge l’hô : parasite, ogre, vampire Remember, Esto memor (« je me souviens de cela » en latin) : langage du temps universel = langage d’avant Babel qui concerne ts les hôs qui ne peuvent fuir
Horloge s’adresse à ts et à chacun par « tu » et « nous » : « j’ai pompé ta vie », « souviens-toi », « nous menace ». Interlocuteur est à la x singulier et pluriel : le poète, le lecteur, tous les hommes sont menacés
B) L’horloge malfaisante avertit le lecteur
L’hô est « prodigue » et les minutes = « gangues » : tps précieux, or enfermé sous la boue insistance message de l’horloge : l’hô semble ignorer le prix du tps, qui fuit inexorablement
Représentation tps effrayante : « sinistre » (latin = conduit à la mort), « dévore », « pompé »…
Analogie doigt et aiguilles de l’horloge assimilées à des flèches : comme divinités malfaisantes, chargées de punir, ces douleurs (vieillesse, regrets, remords) tirées par archers invisibles et implacables ne se plantent pas au hasard = on ne peut les éviter
Horloge