liaisons dangereuses: lettre 31
Je vous propose d’étudier un extrait des liaisons dangereuses, une œuvre écrite par Choderlos de Laclos. Dans cet ouvrage on assiste à un échange épistolaire d’une noblesse libertine durant la période moraliste du XVIII éme siècle. Le passage étudié est la lettre 31, se situant dans la première partie du roman. Elle suit directement la réponse de Cécile adressé au chevalier Danceny dans la lettre 30, où, elle explique à ce dernier la raison de son silence par la peine et la peur qu’elle a ressentie à l’idée de lui répondre. Elle lui confie ainsi son amour et espère qu’il sera moins triste.
(Lecture)
Cette lettre remet en lumière l’amour qu’éprouve Danceny pour Cécile, il relate leur conversion lorsqu’il était tous les deux. On peut la diviser en trois partie, une première du début jusqu’à « et soyez sure que je ne le trahirai pas. », met en avant la joie et l’exaltation que ressent Danceny devant la réponse de Cécile. La deuxième va de « Quelle heureuse journée » à « vous m’avez fait d’une faveur plus grande ! », cette partie nettement plus sombre agite une ombre menaçante à la lueur de leur relation. La dernière qui va jusqu’à la fin nous présente les doutes du chevalier face à cet amour.
Cette réponse de Danceny à Cécile intervient à un moment crucial de leur relation, et nous amène à nous demander, si cette lettre n’est pas annonciatrice de la chute des deux amants tombés dans le piège des libertins.
Dans le cadre d’un axe d’étude, nous verrons les renouvellements des vœux d’amour envers Cécile, avant d’entrevoir l’ombre planante au-dessus des deux amoureux. Nous conclurons sur l’ambiguïté laissée par Danceny en fin de lettre.
Nous entrons directement dans le vif du sujet, Danceny commence sa lettre en répondant à l’une des remarques de Cécile. La promiscuité épistolaire nous laisse l’impression d’un dialogue échangé et non de lettre. Ceci est dû au sentiment euphorique ressentit par Danceny à la